Las lavanderas nocturnas / Les Laveuses de nuit - George Sand
1.

He aquí, en mi opinión, la más siniestra de las visiones del miedo. Es también la más difundida pues creo que se encuentra en todos los países.

Voici, selon nous, la plus sinistre des visions de la peur. C’est aussi la plus répandue ; je crois qu’on la retrouve en tous pays. 

2.

En torno a las charcas estancadas y a los manantiales límpidos; en los brezales como a orillas de las fuentes umbrías; en los caminos hundidos bajo los viejos sauces como en la llanura abrasada por el sol, durante la noche se oye la paleta precipitada y el chapoteo furioso de las lavanderas fantásticas. En determinadas provincias se cree que evocan la lluvia y atraen la tormenta al hacer volar hasta las nubes, con su ágil paleta, el agua de las fuentes y de los pantanos. Pero aquí hay una confusión. La evocación de las tormentas es monopolio de los brujos conocidos como «conductores de nubes». La auténticas lavanderas son las almas de las madres infanticidas. Golpean y retuercen incesantemente un objeto que se asemeja a ropa mojada pero que, visto desde cerca, no es sino el cadáver de un niño. Cada una tiene el suyo o los suyos, si ha sido varias veces criminal. Hay que evitar observarlas o molestarlas; porque, aunque tuviera usted seis pies de alto y músculos en proporción, lo agarrarían, lo golpearían en el agua y lo retorcerían ni más ni menos que como un par de medias.

Autour des mares stagnantes et des sources limpides, dans les bruyères comme au bord des fontaines ombragées dans les chemins creux, sous les vieux saules comme dans là plaine brûlée du soleil, on entend, durant la nuit, le battoir précipité et le clapotement furieux des lavandières fantastiques. Dans certaines provinces, on croit qu’elles évoquent la pluie et attirent l’orage en faisant voler jusqu’aux nues, avec leur battoir agile, l’eau des sources et des marécages. Il y a ici confusion. L’évocation des tempêtes est le monopole des sorciers connus sous le nom de meneux de nuées. Les véritables lavandières sont les âmes des mères infanticides. Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n’est qu’un cadavre d’enfant. Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle. Il faut se bien garder de les observer ou de les déranger car, eussiez-vous six pieds de haut et des muscles en proportion, elles vous saisiraient, vous battraient dans l’eau et vous tordraient ni plus ni moins qu’une paire de bas. 

3.

Todos hemos oído con frecuencia la paleta de las lavanderas de noche resonar en el silencio de las charcas desiertas. Pero no hay que engañarse. Se trata de una especie de rana que produce ese ruido formidable. Es muy triste haber hecho ese pueril descubrimiento y no poder esperar ver la aparición de esas terribles brujas retorciendo sus harapos inmundos, en la bruma de las noches de noviembre, a la pálida luz de una pálida luna creciente reflejada por las aguas.

Nous avons entendu souvent le battoir des laveuses de nuit résonner dans le silence autour des mares désertes. C’est à s’y tromper. C’est une espèce de grenouille qui produit ce bruit formidable. Mais c’est bien triste d’avoir fait cette puérile découverte et de ne plus pouvoir espérer l’apparition des terribles sorcières, tordant leurs haillons immondes, dans la brume des nuits de novembre, à la pâle clarté d’un croissant blafard reflété par les eaux. 

4.

Sin embargo, yo tuve la emoción de escuchar un relato sincero y bastante aterrador acerca de este tema.

Cependant, j’ai eu l’émotion d’un récit sincère et assez effrayant sur ce sujet. 

5.

Un amigo mío, hombre de más talento que sentido común, debo reconocerlo, y sin embargo un espíritu ilustrado y culto, pero, debo reconocerlo también, proclive a dejar su razón de lado, muy valiente ante las cosas reales, pero fácil de impresionar y alimentado desde su infancia con las leyendas de la región, tuvo dos encuentros con las lavanderas que no contaba sino con repugnancia y con una expresión en el rostro que transmitía un escalofrío a su auditorio.

Un mien ami, homme de plus d’esprit que de sens, je dois l’avouer, et pourtant d’un esprit éclairé et cultivé, mais je dois encore l’avouer, enclin à laisser sa raison dans les pots ; très brave en face des choses réelles, mais facile à impressionner et nourri, dès l’enfance, des légendes du pays, fit deux rencontres de lavandières qu’il ne racontait qu’avec répugnance et avec une expression de visage qui faisait passer un frisson dans son auditoire. 

6.

Una noche, hacia las once, en una «traîne» encantadora que corre serpenteando y saltando, por así decirlo, sobre el flanco ondulado del barranco de Urmont, vio a orillas de una fuente, a una vieja que lavaba y retorcía en silencio.

Un soir, vers onze heures, dans une traîne charmante qui court en serpentant et en bondissant, pour ainsi dire, sur le flanc ondulé du ravin d’Urmont, il vit, au bord d’une source, une vieille qui lavait et tordait en silence. 

7.

Aunque aquella bonita fuente tuviera mala fama, no vio en ello nada de sobrenatural y le dijo a la anciana: "Está lavando muy tarde, buena mujer".

Quoique cette jolie fontaine soit mal famée, il ne vit rien là de surnaturel et dit à cette vieille : « Vous lavez bien tard, la mère ! » 

8.

Ella no respondió. Pensó que era sorda y se acercó. La luna estaba brillante y la fuente resplandecía como un espejo. Entonces percibió claramente las facciones de la anciana: era completamente desconocida para él, lo que le sorprendió porque dada su condición de agricultor, cazador y paseante de la campiña, no había rostro desconocido para él a varias leguas a la redonda. Así fue como me contó personalmente sus impresiones frente a aquella lavandera singularmente retrasada:

Elle en répondit point. Il la crut sourde et approcha. La lune était brillante et la source éclairait comme un miroir. Il vit alors distinctement les traits de la vieille : elle lui était complètement inconnue, et il en fut étonné, parce qu’avec sa vie de cultivateur, de chasseur et de flâneur dans la campagne, il n’y avait pas pour lui de visage inconnu, à plusieurs lieues à la ronde. Voici comme il me raconta lui-même ses impressions en face de cette laveuse singulièrement attardée : 

9.

-Sólo se me ocurrió pensar en la leyenda una vez que había perdido de vista a aquella mujer. No pensé en ella antes de encontrarla. No creía en ella y no sentí ningún recelo al abordarla. Pero tan pronto como estuve junto a ella, su silencio, su indiferencia ante la aproximación de un transeúnte, le dieron el aspecto de un ser absolutamente ajeno a nuestra especie. Si la vejez la privaba del oído y la vista, ¿cómo es que había venido a lavar tan lejos, sola, a esta hora tan insólita, a aquella fuente helada en la que trabajaba con tanta fuerza y actividad? Esto era al menos digno de observación; pero lo que me sorprendió aún más, fue lo que yo sentí personalmente. No tuve ninguna sensación de miedo, pero sí una repugnancia, un asco invencibles. Seguí mi camino sin que ella volviera la cabeza. No fue sino cuando llegué a mi casa cuando pensé en las brujas de los lavaderos, y entonces tuve mucho miedo, lo confieso abiertamente, y nada del mundo me habría decidido a volver sobre mis pasos.»

« Je ne pensai à la légende que lorsque j’eus perdu cette femme de vue. Je n’y pensais pas avant de la rencontrer. Je n’y croyais pas et je n’éprouvais aucune méfiance en l’abordant. Mais, dès que je fus auprès d’elle, son silence, son indifférence à l’approche d’un passant, lui donnèrent l’aspect d’un être absolument étranger à notre espèce. Si la vieillesse la privait de l’ouïe et de la vue, comment était-elle venue de loin toute seule laver, à cette heure insolite, à cette source glacée où elle travaillait avec tant de force et d’activité ? Cela était au moins digne de remarque ; mais ce qui m’étonna encore plus, c’est ce que j’éprouvai en moi-même. Je n’eus aucun sentiment de peur, mais une répugnance, un dégoût invincibles. Je passai mon chemin sans qu’elle détournât la tête. Ce ne fut qu’en arrivant chez moi que je pensai aux sorcières des lavoirs, et alors j’eus très peur, j’en conviens franchement, et rien au monde ne m’eut décidé à revenir sur mes pas. » 

10.

En otra ocasión, el mismo amigo pasaba cerca de los estanques de Thevet, hacia las dos de la mañana. Venía de Linières, donde aseguró no haber comido ni bebido, circunstancia que yo no podría garantizar. Iba solo, en cabriolé, seguido de su perro. Como su caballo iba cansado, se bajó en una cuesta y se encontró a orillas de la carretera, cerca de un canal donde tres mujeres lavaban, golpeaban y retorcían con gran vigor, sin decir nada. Su perro se acercó de repente a él sin ladrar. Él mismo pasó sin mirar demasiado. Pero apenas había dado unos cuantos pasos, oyó que alguien iba detrás de él, y que la luna dibujaba a sus pies una sombra muy alargada. Se volvió y vio que una de las tres mujeres lo seguía. Las otras dos venían a cierta distancia como para apoyar a la primera.

Une autre fois, le même ami passait auprès des étangs de Thevet, vers deux heures du matin. Il venait de Linières, où il assure qu’il n’avait ni mangé ni bu, circonstance que je ne saurais garantir. Il était seul, en cabriolet, suivi de son chien. Son cheval étant fatigué, il mit pied à terre à une montée, et se trouva au bord de la route, près d’un fossé où trois femmes lavaient, battaient et tordaient avec une grande vigueur, sans rien dire. Son chien se serra tout à coup contre lui sans aboyer. Il passa lui-même sans trop regarder. Mais à peine eut-il fait quelques pas, qu’il entendit marcher derrière lui, et que la lune dessina à ses pieds une ombre très allongée. Il se retourna et vit une des femmes qui le suivait. Les deux autres venaient à quelque distance comme pour appuyer la première. 

11.

-En esta ocasión -dijo- sí pensé en las lavanderas malditas, pero tuve una emoción distinta a la de la primera vez. Aquellas mujeres eran de una estatura tan elevada y la que me seguía de cerca tenía hasta tal punto las proporciones, la cara y el andar de un hombre, que pensé que tenía que vérmelas con algunos tipos del pueblo probablemente mal intencionados. Llevaba un buen garrote en la mano, me volví y le dije: "¿Qué quiere de mí?"

« Cette fois, dit-il, je pensai bien aux lavandières maudites, mais j’eus une autre émotion que la première fois. Ces femmes étaient d’une taille si élevée, et celle qui me suivait de près avait tellement les proportions, la figure et la démarche d’un homme, que je ne doutai pas un instant d’avoir affaire à de mauvais plaisants de village, mal intentionnés peut-être. J’avais une bonne trique à la main, je me retournai en disant : « Que voulez-vous ? » 

12.

No recibí respuesta y al ver que no me atacaba, no tuve pretexto para atacarla yo, por lo que me vi obligado a volver a mi cabriolé, que iba bastante lejos por delante de mí, con aquel desagradable ser en los talones. No decía nada y parecía disfrutar teniéndome bajo el efecto de una provocación. Yo seguía sujetando mi bastón, dispuesto a romperle la mandíbula al menor roce, y llegué así a mi cabriolé, con mi cobarde perro, que no decía ni pío y que saltó al vehículo al tiempo que yo. Entonces me volví y, aunque había oído hasta ese momento pasos tras los míos y había visto una sombra caminar al lado de la mía, no vi a nadie. Sólo vi, a unos treinta pasos por detrás, en el lugar donde las había visto lavar, a las tres grandes diablesas saltando, danzando y retorciéndose como locas a orillas del canal. Su silencio, que contrastaba con aquellos saltos desenfrenados, las hacía aún más singulares y más penosas de ver.»

Je ne reçus point de réponse, et ne me voyant pas attaqué, n’ayant pas de prétexte pour attaquer moi-même, je fus forcé de regagner mon cabriolet, qui était assez loin devant moi, avec cet être désagréable sur les talons. Il ne me disait rien et semblait se faire un malin plaisir de me tenir sous le coup d’une provocation. Je tenais toujours mon bâton, prêt à lui casser la mâchoire au moindre attouchement, et j’arrivai ainsi à mon cabriolet avec mon poltron de chien qui ne disait mot et qui y sauta avec moi. Je me retournai alors et, quoique j’eusse entendu, jusque-là, des pas sur les miens et vu une ombre marcher à côté de la mienne, je ne vis personne. Seulement je distinguai, à trente pas environ en arrière, à la place où je les avais vues laver, les trois grandes diablesses sautant, dansant et se tordant comme des folles sur le bord du fossé. Leur silence, contrastant avec ces bonds échevelés, les rendait encore plus singulières et pénibles à voir. 

13.

Si después de haber escuchado este relato, se intentaba hacerle al narrador alguna pregunta de detalle, o darle a entender que había sido víctima de una alucinación, él sacudía la cabeza y decía: "Hablemos de otra cosa. Prefiero pensar que no estoy loco". Esas palabras, pronunciadas con expresión triste, imponían silencio a todo el mundo.

Si l’on essayait, après ce récit, d’adresser au narrateur quelque question de détail, ou de lui faire entendre qu’il avait été le jouet d’une hallucination, il secouait la tête et disait : « Parlons d’autre chose. J’aime autant croire que je ne suis pas fou. » Et ces mots, jetés d’un air triste, imposaient silence à tout le monde. 

14.

No existe charca o fuente que no sea frecuentada bien por las lavanderas nocturnas, o bien por otros espíritus más o menos molestos. Algunos de estos huéspedes son sólo extraños. En mi infancia, yo temía mucho pasar por delante de cierta cuneta donde se veían los «pies blancos». Las historias fantásticas que no se explican respecto a la naturaleza de los seres que ponen en escena, y que quedan imprecisas e incompletas, son las que más impresionan la imaginación. Aquellos pies blancos que caminaban, según decían, a lo largo de la cuneta a determinadas horas de la noche, eran pies de mujer, flacos y descalzos, con un trozo de vestido blanco o de camisa larga que flotaba y se agitaba sin cesar. Caminaba rápido y en zigzag, y si se le decía: «Te estoy viendo… ¿Quieres escapar?» corría aún más y no se sabía por dónde había desaparecido. Cuando no se le decía nada caminaba delante de ti, pero cualquier esfuerzo que se hiciera para ver más arriba de los tobillos, resultaba inútil. No tenía piernas, ni cuerpo, ni cabeza, sólo pies. No sabría explicar qué tenían aquellos pies de terrorífico, pero por nada del mundo habría querido verlos.

Il n’est point de mare ou de fontaine qui ne soit hantée, soit par les lavandières de nuit, soit par d’autres esprits plus ou moins fâcheux. Quelques-uns de ces hôtes sont seulement bizarres. Dans mon enfance, je craignais beaucoup de passer devant un certain fossé où l’on voyait les pieds blancs. Les histoires fantastiques qui ne s’expliquent pas sur la nature des êtres qu’elles mettent en scène, et qui restent vagues et incomplètes, sont celles qui frappent le plus l’imagination. Ces pieds blancs marchaient, dit-on, le long du fossé à certaines heures de la nuit ; c’était des pieds de femme, maigres et nus, avec un bout de robe blanche ou de chemise longue qui flottait et s’agitait sans cesse. Cela marchait vite et en zig-zag, et si l’on disait : « Je te vois ! veux-tu te sauver ! » cela courait si vite qu’on ne savait plus où ça avait passé. Quand on ne disait rien, cela marchait devant vous ; mais quelque effort que l’on fit pour voir plus haut que la cheville, c’était chose impossible. Ça n’avait ni jambes, ni corps, ni tête, rien que des pieds. Je ne saurais dire ce que ces pieds avaient de terrifiants ; mais, pour rien au monde, je n’eusse voulu les voir. 

15.

En otros lugares hay hilanderas nocturnas; se escucha la rueca en la habitación en la que se está y en ocasiones se ven sus manos. En nuestra comarca, he oído hablar de una brayeuse nocturna que hilaba el cáñamo delante de la puerta de ciertas casas y dejaba oír el ruido regular de la braye, de una manera que no era natural. Había que dejarla tranquila, y si se obstinaba en volver muchas noches seguidas, había que poner una vieja hoja de guadaña a través del instrumento que cogía para hacer ruido: por un momento trataba de romper la hoja, luego se cansaba, la arrojaba delante de la puerta y no regresaba más.

Il y a, en d’autres lieux, des fileuses de nuit dont on entend le rouet dans la chambre que l’on habite et dont on aperçoit quelquefois les mains. Chez nous, j’ai ouï parler d’une brayeuse de nuit, qui broyait le chanvre devant la porte de certaines maisons et faisait entendre le bruit régulier de la braye d’une manière qui n’était pas naturelle. Il fallait la laisser tranquille, et si elle s’obstinait à revenir plusieurs nuits de suite, mettre une vieille lame de faux en travers de l’instrument dont elle avait coutume de s’emparer pour faire son vacarme, elle s’amusait un moment à vouloir broyer cette lame, puis elle s’en dégoûtait, la jetait en travers de la porte et ne revenait plus. 

16.

También está la peillerouse o harapienta nocturna, que se sentaba en la guenillière de la iglesia. Peille es una antigua palabra francesa que significa guenille, harapo; por eso el porche de la iglesia en el que se sientan durante los oficios los mendigos que llevan peilles o guenilles, se llama guenillière.

Il y avait encore la peillerouse de nuit qui se tenait sous la guenillière de l’église. Peille est un vieux mot français qui signifie haillon ; c’est pourquoi le porche de l’église, où se tiennent, pendant les offices les mendiants porteurs de peilles, s’appelle d’un nom analogue. 

17.

Aquella harapienta abordaba a los transeúntes y les pedía limosna. Había que cuidarse mucho de darle algo; de hacerlo, se ponía alta y fuerte aunque te hubiera parecido achacosa, y te molía a palos. Un tal Simon Richard, que vivía en la antigua casa cural y que sospechaba alguna broma por parte de las chicas de la aldea hacia él, quiso bromear con ella. Lo dejaron por muerto. Yo le vi el costado al día siguiente, que estaba muy magullado y arañado, efectivamente. Juraba que sólo había visto a una anciana, menuda, pero que tenía los puños de tres hombres y medio.

Cette peillerouse accostait les passants et leur demandait l’aumône. Il fallait se bien garder de lui rien donner ; autrement elle devenait grande et forte, de cacochyme qu’elle vous avez semblé, et elle vous rouait de coups. Un nommé Simon Richard, qui demeurant dans l’ancienne cure et qui soupçonnait quelque espièglerie des filles du bourg à son intention particulière, voulut batifoler avec elle. Il fut laissé pour mort. Je le vis sur le flanc, le lendemain, très rossé et très égratigné, en effet. Il jurait n’avoir eu affaire qu’à une petite vieille « qui paraissait cent ans, mais qui avait la poigne comme trois hommes et demi. » 

18.

En vano quisieron hacerle creer que se las había visto con algún tipo más fuerte que él que, disfrazado, se había vengado de alguna mala jugada que él le habría hecho. Era fuerte y valiente, incluso pendenciero y vengativo. Sin embargo, una vez que se recuperó, abandonó la parroquia y no volvió más, diciendo que no le temía ni a hombre ni a mujer, pero sí a los seres que no son de este mundo y que no tienen el cuerpo «como los cristianos».

On voulut en vain lui faire supposer qu’il avait eu affaire à un gâ plus fort que lui, qui, sous un déguisement, s’est vengé de quelque mauvais tour de sa façon. Il était fort et hardi, même querelleur et vindicatif. Pourtant, il quitta la paroisse aussitôt qu’il fut debout et n’y revint jamais, disant qu’il ne craignait ni homme ni femme. Mais bien les gens qui ne sont pas de ce monde et qui n’ont pas le corps fait en chrétiens. 

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1.

He aquí, en mi opinión, la más siniestra de las visiones del miedo. Es también la más difundida pues creo que se encuentra en todos los países.

Voici, selon nous, la plus sinistre des visions de la peur. C’est aussi la plus répandue ; je crois qu’on la retrouve en tous pays. 

2.

En torno a las charcas estancadas y a los manantiales límpidos; en los brezales como a orillas de las fuentes umbrías; en los caminos hundidos bajo los viejos sauces como en la llanura abrasada por el sol, durante la noche se oye la paleta precipitada y el chapoteo furioso de las lavanderas fantásticas. En determinadas provincias se cree que evocan la lluvia y atraen la tormenta al hacer volar hasta las nubes, con su ágil paleta, el agua de las fuentes y de los pantanos. Pero aquí hay una confusión. La evocación de las tormentas es monopolio de los brujos conocidos como «conductores de nubes». La auténticas lavanderas son las almas de las madres infanticidas. Golpean y retuercen incesantemente un objeto que se asemeja a ropa mojada pero que, visto desde cerca, no es sino el cadáver de un niño. Cada una tiene el suyo o los suyos, si ha sido varias veces criminal. Hay que evitar observarlas o molestarlas; porque, aunque tuviera usted seis pies de alto y músculos en proporción, lo agarrarían, lo golpearían en el agua y lo retorcerían ni más ni menos que como un par de medias.

Autour des mares stagnantes et des sources limpides, dans les bruyères comme au bord des fontaines ombragées dans les chemins creux, sous les vieux saules comme dans là plaine brûlée du soleil, on entend, durant la nuit, le battoir précipité et le clapotement furieux des lavandières fantastiques. Dans certaines provinces, on croit qu’elles évoquent la pluie et attirent l’orage en faisant voler jusqu’aux nues, avec leur battoir agile, l’eau des sources et des marécages. Il y a ici confusion. L’évocation des tempêtes est le monopole des sorciers connus sous le nom de meneux de nuées. Les véritables lavandières sont les âmes des mères infanticides. Elles battent et tordent incessamment quelque objet qui ressemble à du linge mouillé, mais qui, vu de près, n’est qu’un cadavre d’enfant. Chacune a le sien ou les siens, si elle a été plusieurs fois criminelle. Il faut se bien garder de les observer ou de les déranger car, eussiez-vous six pieds de haut et des muscles en proportion, elles vous saisiraient, vous battraient dans l’eau et vous tordraient ni plus ni moins qu’une paire de bas. 

3.

Todos hemos oído con frecuencia la paleta de las lavanderas de noche resonar en el silencio de las charcas desiertas. Pero no hay que engañarse. Se trata de una especie de rana que produce ese ruido formidable. Es muy triste haber hecho ese pueril descubrimiento y no poder esperar ver la aparición de esas terribles brujas retorciendo sus harapos inmundos, en la bruma de las noches de noviembre, a la pálida luz de una pálida luna creciente reflejada por las aguas.

Nous avons entendu souvent le battoir des laveuses de nuit résonner dans le silence autour des mares désertes. C’est à s’y tromper. C’est une espèce de grenouille qui produit ce bruit formidable. Mais c’est bien triste d’avoir fait cette puérile découverte et de ne plus pouvoir espérer l’apparition des terribles sorcières, tordant leurs haillons immondes, dans la brume des nuits de novembre, à la pâle clarté d’un croissant blafard reflété par les eaux. 

4.

Sin embargo, yo tuve la emoción de escuchar un relato sincero y bastante aterrador acerca de este tema.

Cependant, j’ai eu l’émotion d’un récit sincère et assez effrayant sur ce sujet. 

5.

Un amigo mío, hombre de más talento que sentido común, debo reconocerlo, y sin embargo un espíritu ilustrado y culto, pero, debo reconocerlo también, proclive a dejar su razón de lado, muy valiente ante las cosas reales, pero fácil de impresionar y alimentado desde su infancia con las leyendas de la región, tuvo dos encuentros con las lavanderas que no contaba sino con repugnancia y con una expresión en el rostro que transmitía un escalofrío a su auditorio.

Un mien ami, homme de plus d’esprit que de sens, je dois l’avouer, et pourtant d’un esprit éclairé et cultivé, mais je dois encore l’avouer, enclin à laisser sa raison dans les pots ; très brave en face des choses réelles, mais facile à impressionner et nourri, dès l’enfance, des légendes du pays, fit deux rencontres de lavandières qu’il ne racontait qu’avec répugnance et avec une expression de visage qui faisait passer un frisson dans son auditoire. 

6.

Una noche, hacia las once, en una «traîne» encantadora que corre serpenteando y saltando, por así decirlo, sobre el flanco ondulado del barranco de Urmont, vio a orillas de una fuente, a una vieja que lavaba y retorcía en silencio.

Un soir, vers onze heures, dans une traîne charmante qui court en serpentant et en bondissant, pour ainsi dire, sur le flanc ondulé du ravin d’Urmont, il vit, au bord d’une source, une vieille qui lavait et tordait en silence. 

7.

Aunque aquella bonita fuente tuviera mala fama, no vio en ello nada de sobrenatural y le dijo a la anciana: "Está lavando muy tarde, buena mujer".

Quoique cette jolie fontaine soit mal famée, il ne vit rien là de surnaturel et dit à cette vieille : « Vous lavez bien tard, la mère ! » 

8.

Ella no respondió. Pensó que era sorda y se acercó. La luna estaba brillante y la fuente resplandecía como un espejo. Entonces percibió claramente las facciones de la anciana: era completamente desconocida para él, lo que le sorprendió porque dada su condición de agricultor, cazador y paseante de la campiña, no había rostro desconocido para él a varias leguas a la redonda. Así fue como me contó personalmente sus impresiones frente a aquella lavandera singularmente retrasada:

Elle en répondit point. Il la crut sourde et approcha. La lune était brillante et la source éclairait comme un miroir. Il vit alors distinctement les traits de la vieille : elle lui était complètement inconnue, et il en fut étonné, parce qu’avec sa vie de cultivateur, de chasseur et de flâneur dans la campagne, il n’y avait pas pour lui de visage inconnu, à plusieurs lieues à la ronde. Voici comme il me raconta lui-même ses impressions en face de cette laveuse singulièrement attardée : 

9.

-Sólo se me ocurrió pensar en la leyenda una vez que había perdido de vista a aquella mujer. No pensé en ella antes de encontrarla. No creía en ella y no sentí ningún recelo al abordarla. Pero tan pronto como estuve junto a ella, su silencio, su indiferencia ante la aproximación de un transeúnte, le dieron el aspecto de un ser absolutamente ajeno a nuestra especie. Si la vejez la privaba del oído y la vista, ¿cómo es que había venido a lavar tan lejos, sola, a esta hora tan insólita, a aquella fuente helada en la que trabajaba con tanta fuerza y actividad? Esto era al menos digno de observación; pero lo que me sorprendió aún más, fue lo que yo sentí personalmente. No tuve ninguna sensación de miedo, pero sí una repugnancia, un asco invencibles. Seguí mi camino sin que ella volviera la cabeza. No fue sino cuando llegué a mi casa cuando pensé en las brujas de los lavaderos, y entonces tuve mucho miedo, lo confieso abiertamente, y nada del mundo me habría decidido a volver sobre mis pasos.»

« Je ne pensai à la légende que lorsque j’eus perdu cette femme de vue. Je n’y pensais pas avant de la rencontrer. Je n’y croyais pas et je n’éprouvais aucune méfiance en l’abordant. Mais, dès que je fus auprès d’elle, son silence, son indifférence à l’approche d’un passant, lui donnèrent l’aspect d’un être absolument étranger à notre espèce. Si la vieillesse la privait de l’ouïe et de la vue, comment était-elle venue de loin toute seule laver, à cette heure insolite, à cette source glacée où elle travaillait avec tant de force et d’activité ? Cela était au moins digne de remarque ; mais ce qui m’étonna encore plus, c’est ce que j’éprouvai en moi-même. Je n’eus aucun sentiment de peur, mais une répugnance, un dégoût invincibles. Je passai mon chemin sans qu’elle détournât la tête. Ce ne fut qu’en arrivant chez moi que je pensai aux sorcières des lavoirs, et alors j’eus très peur, j’en conviens franchement, et rien au monde ne m’eut décidé à revenir sur mes pas. » 

10.

En otra ocasión, el mismo amigo pasaba cerca de los estanques de Thevet, hacia las dos de la mañana. Venía de Linières, donde aseguró no haber comido ni bebido, circunstancia que yo no podría garantizar. Iba solo, en cabriolé, seguido de su perro. Como su caballo iba cansado, se bajó en una cuesta y se encontró a orillas de la carretera, cerca de un canal donde tres mujeres lavaban, golpeaban y retorcían con gran vigor, sin decir nada. Su perro se acercó de repente a él sin ladrar. Él mismo pasó sin mirar demasiado. Pero apenas había dado unos cuantos pasos, oyó que alguien iba detrás de él, y que la luna dibujaba a sus pies una sombra muy alargada. Se volvió y vio que una de las tres mujeres lo seguía. Las otras dos venían a cierta distancia como para apoyar a la primera.

Une autre fois, le même ami passait auprès des étangs de Thevet, vers deux heures du matin. Il venait de Linières, où il assure qu’il n’avait ni mangé ni bu, circonstance que je ne saurais garantir. Il était seul, en cabriolet, suivi de son chien. Son cheval étant fatigué, il mit pied à terre à une montée, et se trouva au bord de la route, près d’un fossé où trois femmes lavaient, battaient et tordaient avec une grande vigueur, sans rien dire. Son chien se serra tout à coup contre lui sans aboyer. Il passa lui-même sans trop regarder. Mais à peine eut-il fait quelques pas, qu’il entendit marcher derrière lui, et que la lune dessina à ses pieds une ombre très allongée. Il se retourna et vit une des femmes qui le suivait. Les deux autres venaient à quelque distance comme pour appuyer la première. 

11.

-En esta ocasión -dijo- sí pensé en las lavanderas malditas, pero tuve una emoción distinta a la de la primera vez. Aquellas mujeres eran de una estatura tan elevada y la que me seguía de cerca tenía hasta tal punto las proporciones, la cara y el andar de un hombre, que pensé que tenía que vérmelas con algunos tipos del pueblo probablemente mal intencionados. Llevaba un buen garrote en la mano, me volví y le dije: "¿Qué quiere de mí?"

« Cette fois, dit-il, je pensai bien aux lavandières maudites, mais j’eus une autre émotion que la première fois. Ces femmes étaient d’une taille si élevée, et celle qui me suivait de près avait tellement les proportions, la figure et la démarche d’un homme, que je ne doutai pas un instant d’avoir affaire à de mauvais plaisants de village, mal intentionnés peut-être. J’avais une bonne trique à la main, je me retournai en disant : « Que voulez-vous ? » 

12.

No recibí respuesta y al ver que no me atacaba, no tuve pretexto para atacarla yo, por lo que me vi obligado a volver a mi cabriolé, que iba bastante lejos por delante de mí, con aquel desagradable ser en los talones. No decía nada y parecía disfrutar teniéndome bajo el efecto de una provocación. Yo seguía sujetando mi bastón, dispuesto a romperle la mandíbula al menor roce, y llegué así a mi cabriolé, con mi cobarde perro, que no decía ni pío y que saltó al vehículo al tiempo que yo. Entonces me volví y, aunque había oído hasta ese momento pasos tras los míos y había visto una sombra caminar al lado de la mía, no vi a nadie. Sólo vi, a unos treinta pasos por detrás, en el lugar donde las había visto lavar, a las tres grandes diablesas saltando, danzando y retorciéndose como locas a orillas del canal. Su silencio, que contrastaba con aquellos saltos desenfrenados, las hacía aún más singulares y más penosas de ver.»

Je ne reçus point de réponse, et ne me voyant pas attaqué, n’ayant pas de prétexte pour attaquer moi-même, je fus forcé de regagner mon cabriolet, qui était assez loin devant moi, avec cet être désagréable sur les talons. Il ne me disait rien et semblait se faire un malin plaisir de me tenir sous le coup d’une provocation. Je tenais toujours mon bâton, prêt à lui casser la mâchoire au moindre attouchement, et j’arrivai ainsi à mon cabriolet avec mon poltron de chien qui ne disait mot et qui y sauta avec moi. Je me retournai alors et, quoique j’eusse entendu, jusque-là, des pas sur les miens et vu une ombre marcher à côté de la mienne, je ne vis personne. Seulement je distinguai, à trente pas environ en arrière, à la place où je les avais vues laver, les trois grandes diablesses sautant, dansant et se tordant comme des folles sur le bord du fossé. Leur silence, contrastant avec ces bonds échevelés, les rendait encore plus singulières et pénibles à voir. 

13.

Si después de haber escuchado este relato, se intentaba hacerle al narrador alguna pregunta de detalle, o darle a entender que había sido víctima de una alucinación, él sacudía la cabeza y decía: "Hablemos de otra cosa. Prefiero pensar que no estoy loco". Esas palabras, pronunciadas con expresión triste, imponían silencio a todo el mundo.

Si l’on essayait, après ce récit, d’adresser au narrateur quelque question de détail, ou de lui faire entendre qu’il avait été le jouet d’une hallucination, il secouait la tête et disait : « Parlons d’autre chose. J’aime autant croire que je ne suis pas fou. » Et ces mots, jetés d’un air triste, imposaient silence à tout le monde. 

14.

No existe charca o fuente que no sea frecuentada bien por las lavanderas nocturnas, o bien por otros espíritus más o menos molestos. Algunos de estos huéspedes son sólo extraños. En mi infancia, yo temía mucho pasar por delante de cierta cuneta donde se veían los «pies blancos». Las historias fantásticas que no se explican respecto a la naturaleza de los seres que ponen en escena, y que quedan imprecisas e incompletas, son las que más impresionan la imaginación. Aquellos pies blancos que caminaban, según decían, a lo largo de la cuneta a determinadas horas de la noche, eran pies de mujer, flacos y descalzos, con un trozo de vestido blanco o de camisa larga que flotaba y se agitaba sin cesar. Caminaba rápido y en zigzag, y si se le decía: «Te estoy viendo… ¿Quieres escapar?» corría aún más y no se sabía por dónde había desaparecido. Cuando no se le decía nada caminaba delante de ti, pero cualquier esfuerzo que se hiciera para ver más arriba de los tobillos, resultaba inútil. No tenía piernas, ni cuerpo, ni cabeza, sólo pies. No sabría explicar qué tenían aquellos pies de terrorífico, pero por nada del mundo habría querido verlos.

Il n’est point de mare ou de fontaine qui ne soit hantée, soit par les lavandières de nuit, soit par d’autres esprits plus ou moins fâcheux. Quelques-uns de ces hôtes sont seulement bizarres. Dans mon enfance, je craignais beaucoup de passer devant un certain fossé où l’on voyait les pieds blancs. Les histoires fantastiques qui ne s’expliquent pas sur la nature des êtres qu’elles mettent en scène, et qui restent vagues et incomplètes, sont celles qui frappent le plus l’imagination. Ces pieds blancs marchaient, dit-on, le long du fossé à certaines heures de la nuit ; c’était des pieds de femme, maigres et nus, avec un bout de robe blanche ou de chemise longue qui flottait et s’agitait sans cesse. Cela marchait vite et en zig-zag, et si l’on disait : « Je te vois ! veux-tu te sauver ! » cela courait si vite qu’on ne savait plus où ça avait passé. Quand on ne disait rien, cela marchait devant vous ; mais quelque effort que l’on fit pour voir plus haut que la cheville, c’était chose impossible. Ça n’avait ni jambes, ni corps, ni tête, rien que des pieds. Je ne saurais dire ce que ces pieds avaient de terrifiants ; mais, pour rien au monde, je n’eusse voulu les voir. 

15.

En otros lugares hay hilanderas nocturnas; se escucha la rueca en la habitación en la que se está y en ocasiones se ven sus manos. En nuestra comarca, he oído hablar de una brayeuse nocturna que hilaba el cáñamo delante de la puerta de ciertas casas y dejaba oír el ruido regular de la braye, de una manera que no era natural. Había que dejarla tranquila, y si se obstinaba en volver muchas noches seguidas, había que poner una vieja hoja de guadaña a través del instrumento que cogía para hacer ruido: por un momento trataba de romper la hoja, luego se cansaba, la arrojaba delante de la puerta y no regresaba más.

Il y a, en d’autres lieux, des fileuses de nuit dont on entend le rouet dans la chambre que l’on habite et dont on aperçoit quelquefois les mains. Chez nous, j’ai ouï parler d’une brayeuse de nuit, qui broyait le chanvre devant la porte de certaines maisons et faisait entendre le bruit régulier de la braye d’une manière qui n’était pas naturelle. Il fallait la laisser tranquille, et si elle s’obstinait à revenir plusieurs nuits de suite, mettre une vieille lame de faux en travers de l’instrument dont elle avait coutume de s’emparer pour faire son vacarme, elle s’amusait un moment à vouloir broyer cette lame, puis elle s’en dégoûtait, la jetait en travers de la porte et ne revenait plus. 

16.

También está la peillerouse o harapienta nocturna, que se sentaba en la guenillière de la iglesia. Peille es una antigua palabra francesa que significa guenille, harapo; por eso el porche de la iglesia en el que se sientan durante los oficios los mendigos que llevan peilles o guenilles, se llama guenillière.

Il y avait encore la peillerouse de nuit qui se tenait sous la guenillière de l’église. Peille est un vieux mot français qui signifie haillon ; c’est pourquoi le porche de l’église, où se tiennent, pendant les offices les mendiants porteurs de peilles, s’appelle d’un nom analogue. 

17.

Aquella harapienta abordaba a los transeúntes y les pedía limosna. Había que cuidarse mucho de darle algo; de hacerlo, se ponía alta y fuerte aunque te hubiera parecido achacosa, y te molía a palos. Un tal Simon Richard, que vivía en la antigua casa cural y que sospechaba alguna broma por parte de las chicas de la aldea hacia él, quiso bromear con ella. Lo dejaron por muerto. Yo le vi el costado al día siguiente, que estaba muy magullado y arañado, efectivamente. Juraba que sólo había visto a una anciana, menuda, pero que tenía los puños de tres hombres y medio.

Cette peillerouse accostait les passants et leur demandait l’aumône. Il fallait se bien garder de lui rien donner ; autrement elle devenait grande et forte, de cacochyme qu’elle vous avez semblé, et elle vous rouait de coups. Un nommé Simon Richard, qui demeurant dans l’ancienne cure et qui soupçonnait quelque espièglerie des filles du bourg à son intention particulière, voulut batifoler avec elle. Il fut laissé pour mort. Je le vis sur le flanc, le lendemain, très rossé et très égratigné, en effet. Il jurait n’avoir eu affaire qu’à une petite vieille « qui paraissait cent ans, mais qui avait la poigne comme trois hommes et demi. » 

18.

En vano quisieron hacerle creer que se las había visto con algún tipo más fuerte que él que, disfrazado, se había vengado de alguna mala jugada que él le habría hecho. Era fuerte y valiente, incluso pendenciero y vengativo. Sin embargo, una vez que se recuperó, abandonó la parroquia y no volvió más, diciendo que no le temía ni a hombre ni a mujer, pero sí a los seres que no son de este mundo y que no tienen el cuerpo «como los cristianos».

On voulut en vain lui faire supposer qu’il avait eu affaire à un gâ plus fort que lui, qui, sous un déguisement, s’est vengé de quelque mauvais tour de sa façon. Il était fort et hardi, même querelleur et vindicatif. Pourtant, il quitta la paroisse aussitôt qu’il fut debout et n’y revint jamais, disant qu’il ne craignait ni homme ni femme. Mais bien les gens qui ne sont pas de ce monde et qui n’ont pas le corps fait en chrétiens. 

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