Después sentí un hambre terrible que me torturaba el estómago. Los víveres se habían agotado. No encontré nada en las casas que registré. Enloquecido y titubeante, me arrojé sobre un cadáver y le devoré el rostro. La carne estaba todavía tibia. Me sacié sin ningún remordimiento. Luego comencé a pasearme por la necrópolis pensando en los medios de salir de allí. Me armé; me abrigué cuidadosamente; cargué la mayor cantidad de oro que podía transportar. De pronto sentí inquietud por la alimentación. El cuerpo de las mujeres es más rico en grasas; su carne más tierna. Busqué una y le corté las dos piernas. Ese trabajo me llevó más de dos horas. Pero logré dos jamones que me colgué al cuello mediante dos correas. En ese instante me di cuenta de que había cortado las piernas a Marizibil. Mi alma de antropófago apenas se conmovió. Sobre todo, deseaba irme. Me puse en marcha y, por milagro, encontré un campamento de leñadores, justamente el día que mis provisiones se habían terminado.
Puis, je ressentis une faim terrible qui me torturait l'estomac. Les vivres étaient épuisés. Je ne trouvai rien dans les maisons que je fouillai. Affolé et titubant, je me jetai sur un cadavre et lui dévorai la face. La chair était encore tiède. Je me rassasiai sans aucun remords. Puis je me promenai dans la nécropole en songeant aux moyens d'en sortir. Je m'armai, me couvris soigneusement, me chargeai du plus d'or que je pus emporter. Ensuite, je m'inquiétai de la nourriture. Le corps des femmes est plus grasset, leur chair est plus tendre. J'en cherchai un et lui coupai les deux jambes. Ce travail me prit plus de deux heures. Mais je me trouvai à la tête de deux jambons, qu'au moyen de deux lanières, je suspendis a mon cou. Je m'aperçus alors que j'avais coupé les jambes de Marizibill. Mais mon âme d'anthropophage fut à peine émue. J'avais surtout hâte de partir. Je me mis en marche, et, par miracle, je joignis un campement de bûcherons, justement le jour où mes provisions furent épuisées.