Desconcertado, y como en sueños, Stenne veía fábricas convertidas en cuarteles, barricadas desiertas, llenas de andrajos mojados; largas chimeneas que perforaban la niebla y ascendían hacia el cielo, rotas, desportilladas. De trecho en trecho un centinela, oficiales encapuchados, que miraban a lo lejos con gemelos, y tiendas de campaña hundidas en la nieve, fundida junto a las hogueras medio apagadas. El joven conocía los caminos y se echaba a campo traviesa para evitar los puestos. Pero, de repente y sin tener escapatoria, fueron a dar de bruces con una avanzada de franco-tiradores. Los franco-tiradores, vestidos con capotes cortos, se agazapaban en el fondo de una trinchera encharcada que corría paralela al ferrocarril de Soissons. Ahora no les valió repetir su triste historia: no los dejaron pasar. Mientras lloriqueaba, de la casa de la guardesa salió un sargento, de cabeza canosa y cara arrugada, que se parecía al señor Stenne.
Confusément, comme dans un rêve, le petit Stenne voyait des usines transformées en casernes, des barricades désertes, garnies de chiffons mouillés, de longues cheminées qui trouaient le brouillard et montaient dans le ciel, vides, ébréchées. De loin en loin, une sentinelle, des officiers encapuchonnés qui regardaient là-bas avec des lorgnettes, et de petites tentes trempées de neige fondue devant des feux qui mouraient. Le grand connaissait le chemin, prenait à travers champs pour éviter les postes. Pourtant, ils arrivèrent, sans pouvoir y échapper, à une grand'garde de francs-tireurs, Les francs-tireurs étaient là avec leurs petits cabans, accroupis au fond d'une fosse pleine d'eau, tout le long du chemin de fer de Soissons. Cette fois le grand eut beau recommencer son histoire, on ne voulut pas les laisser passer. Alors, pendant qu'il se lamentait, de la maison du garde-barrière sortit sur la voie un vieux sergent, tout blanc, tout ridé, qui ressemblait au père Stenne :