El lunar / La mouche - Alfred de Musset
1.

Solo, y hundido en un viejo sillón, allá en el fondo de su cuartito de la hostería del Sol, esperó el caballero, primero un día y luego dos, sin recibir la menor noticia.

Seul, plongé dans un vieux fauteuil, au fond de sa petite chambre, à l’auberge du Soleil, le chevalier attendit le lendemain, puis le surlendemain; point de nouvelles.

2.

-¡Extraña mujer! ¡Amable y autoritaria, buena y mala y tan terca como frívola! Me ha olvidado. ¡Oh desdicha! Tiene razón; ella lo puede todo y yo no soy nada.

— Singulière femme! douce et impérieuse, bonne et méchante, la plus frivole et la plus entêtée! Elle m’a oublié. Oh, misère! Elle a raison, elle peut tout, et je ne suis rien.

3.

Y, levantándose del sillón, siguió diciendo, mientras se paseaba por su cuarto:

Il s’était levé, et se promenait par la chambre.

4.

-No soy nada; no soy más que un pobre diablo. ¡Cuánta razón tenía mi padre! Está bien claro que la marquesa se ha burlado de mí; mientras yo la miraba, lo que le gustaba a ella era su propia belleza. ¡Bien lo ha gozado viendo en aquel espejo y en mis ojos el reflejo de sus encantos, que verdaderamente son incomparables! ¡Verdad es que sus ojos son pequeños, pero cuán graciosos! Y Latour, antes que Diderot, cogió, para hacer su retrato, el polvillo del ala de una mariposa. No es alta, pero ¡qué bonito cuerpo tiene! ¡Ay, señorita d'Annebault! ¡Ay, querida amiga! ¿Es posible que yo también os esté olvidando?

— Rien, non, je ne suis qu’un pauvre diable. Que mon père disait vrai! La marquise s’est moquée de moi; c’est tout simple, pendant que je la regardais, c’est sa beauté qui lui a plu. Elle a bien été aise de voir dans ce miroir et dans mes yeux le reflet de ses charmes, qui, ma foi, sont véritablement incomparables! Oui, ses yeux sont petits, mais quelle grâce! Et Latour, avant Diderot, a pris pour faire son portrait la poussière de l’aile d’un papillon. Elle n’est pas bien grande, mais sa taille est bien prise. — Ah ! mademoiselle d’Annebault! Ah! mon amie chérie! est-ce que moi aussi j’oublierais ?

5.

Dos o tres golpecitos secos dados en la puerta sacáronle de su tristeza.

Deux ou trois petits coups secs frappés sur la porte le réveillèrent de son chagrin.

6.

-¿Quién es?

— Qu’est-ce ?

7.

El huesudo ujier, todo vestido de negro y calzado con un par de magníficas medias de seda rellenas en las pantorrillas, entró y, haciendo un gran saludo, dijo:

L’homme osseux, tout de noir vêtu, avec une belle paire de bas de soie, qui simulaient des mollets absents, entra et fit un grand salut.

8.

-Caballero: esta noche hay baile de máscaras en la Corte, y la señora marquesa me envía para deciros que estáis invitado a él.

— Il y a ce soir, monsieur le chevalier, bal masqué à la cour, et madame la marquise m’envoie vous dire que vous êtes invité.

9.

-Está bien, señor; muchas gracias.

— Cela suffit, monsieur, grand merci.

10.

Apenas salió el ujier corrió el caballero a tocar la campanilla, y la misma sirvienta que tres días antes le había arreglado lo mejor que supo, le ayudó a ponerse el mismo traje bordado, esmerándose aún más en su trabajo.

Dès que l’homme osseux se fut retiré, le chevalier courut à la sonnette : la même servante qui, trois jours auparavant, l’avait accommodé de son mieux, l’aida à mettre le même habit pailleté, tâchant de l’accommoder mieux encore.

11.

Terminado el cual, se dirigió el joven a palacio, invitado esta vez y en apariencia más tranquilo; pero más inquieto y menos atrevido que cuando dio su primer paso en aquel mundo para él desconocido.

Après quoi le jeune homme s’achemina vers le palais, invité cette fois et plus tranquille en apparence, mais plus inquiet et moins hardi que lorsqu’il avait fait le premier pas dans ce monde encore inconnu de lui.

12.

Casi tan aturdido como la primera vez por todos los esplendores de Versalles, que aquella noche no estaba desierto, vagaba el caballero por la galería principal, mirando a todas partes e intentando averiguar para qué había ido allí; pero nadie parecía pensar en él. Al cabo de una hora de aburrimiento, pensaba marcharse, cuando dos máscaras exactamente iguales, que estaban sentadas en un diván, le detuvieron al pasar. Una de ellas le apuntó con el dedo como si tuviera una pistola; la otra se levantó y, dirigiéndose a él, le dijo, cogiéndose descuidadamente de su brazo:

Étourdi, presque autant que la première fois, par toutes les splendeurs de Versailles, qui, ce soir-là, n’était pas désert, le chevalier marchait dans la grande galerie, regardant de tous les côtés, tâchant de savoir pourquoi il était là; mais personne ne semblait songer à l’aborder. Au bout d’une heure, il s’ennuyait et allait partir, lorsque deux masques, exactement pareils, assis sur une banquette, l’arrêtèrent au passage. L’un des deux le visa du doigt, comme s’il eût tenu un pistolet; l’autre se leva et vint à lui :

13.

-Parece, caballero, que estáis en buena relación con nuestra marquesa.

— Il paraît, monsieur, lui dit le masque, en lui prenant le bras nonchalamment, que vous êtes assez bien avec notre marquise.

14.

-Perdón, señora; pero ¿de quién habláis?

— Je vous demande pardon, madame, mais de qui parlez-vous ?

15.

-Demasiado lo sabéis.

— Vous le savez bien.

16.

-No os entiendo.

— Pas le moins du monde.

17.

-¡Oh, ya lo creo!

— Oh! si fait.

18.

-En absoluto.

— Point du tout.

19.

-Pero si lo sabe toda la Corte.

— Toute la cour le sait.

20.

-Yo no pertenezco a ella.

— Je ne suis pas de la cour.

21.

-Os hacéis el tonto. Os repito que se sabe.

— Vous faites l’enfant. Je vous dis qu’on le sait.

22.

-Es posible, señora; pero yo lo ignoro.

— Cela se peut, madame, mais je l’ignore.

23.

-Supongo que no ignoraréis que anteayer se cayó un paje de su caballo junto a la verja del Trianón. ¿No estabais, por azar, presente?

— Vous n’ignorez pas, cependant, qu’avant-hier un page est tombé de cheval à la grille de Trianon. N’étiez-vous pas là, par hasard ?

24.

-Sí, señora.

— Oui, madame.

25.

-¿Y no le ayudasteis a levantarse?

— Ne l’avez-vous pas aidé à se relever ?

26.

-Sí, señora.

— Oui, madame.

27.

-¿Y no entrasteis en el palacio?

— Et n’êtes-vous pas entré au château ?

28.

-Indudablemente.

— Sans doute.

29.

-¿Y no os dieron un papel?

— Et ne vous a-t-on pas donné un papier ?

30.

-Ciertamente.

— Oui, madame.

31.

-¿Y no se lo llevaste al rey?

— Et ne l’avez-vous pas porté au roi ?

32.

- Ciertamente.

— Assurément.

33.

-El rey no estaba en el Trianón: estaba de caza; la marquesa estaba sola..., ¿no es verdad?

— Le roi n’était pas à Trianon; il était à la chasse, la marquise était seule,… n’est-ce pas ?

34.

-Sí, señora.

— Oui, madame.

35.

-Acababa de levantarse y apenas si estaba vestida. Sólo tenía, según se dice, un gran peinador.

— Elle venait de se réveiller; elle était à peine vêtue, excepté, à ce qu’on dit, d’un grand peignoir.

36.

-Las gentes, a quien no se les puede impedir que hablen, dicen todo lo que se les ocurre.

— Les gens qu’on ne peut pas empêcher de parler disent ce qui leur passe par la tête.

37.

-Muy bien; pero parece ser que entre la marquesa y vos se cruzó una mirada que no le disgustó a ella.

— Fort bien, mais il paraît qu’il a passé entre sa tête et la vôtre un regard qui ne l’a pas fâchée.

38.

-¿Qué queréis decir con eso, señora?

— Qu’entendez-vous par là, madame ?

39.

-Que no le habéis disgustado.

— Que vous ne lui avez pas déplu.

40.

-No entiendo nada de eso, señora; pero me desesperaría que una benevolencia tan amable y tan extraña, que yo no esperaba y que me ha llegado al fondo del corazón, pudiera motivar falsas interpretaciones.

— Je n’en sais rien, et je serais au désespoir qu’une bienveillance si douce et si rare, à laquelle je ne m’attendais pas, qui m’a touché jusqu’au fond du cœur, pût devenir la cause d’un mauvais propos.

41.

-Pronto os acaloráis, caballero; cualquiera diría que ibais a desafiar a toda la Corte; pero no acabaréis nunca de matar a tanta gente.

— Vous prenez feu bien vite, chevalier; on croirait que vous allez provoquer toute la cour; vous ne finirez jamais de tuer tant de monde.

42.

-Pero, señora, si ese paje se cayó y si yo llevé su mensaje... Permitidme preguntaros por qué se me interroga.

— Mais, madame, si ce page est tombé, et si j’ai porté son message… Permettez-moi de vous demander pourquoi je suis interrogé.

43.

La máscara le apretó el brazo y le dijo:

Le masque lui serra le bras et lui dit :

44.

-Escuchadme, caballero.

— Monsieur, écoutez.

45.

-Cuanto gustéis, señora.

— Tout ce qui vous plaira, madame.

46.

-Veréis de qué se trata. El rey no está ya enamorado de la marquesa, ni nadie cree que lo haya estado nunca. Ella acaba de cometer una imprudencia: se ha puesto por montera al Parlamento con el asunto de los dos sueldos de impuesto, y ahora se atreve a atacar a una potencia aun mayor: a la Compañía de Jesús. Sucumbirá en la lucha; pero tiene armas, y, antes de perecer, se defenderá.

— Voici à quoi nous pensons, maintenant. Le roi n’aime plus la marquise, et personne ne croit qu’il l’ait jamais aimée. Elle vient de commettre une imprudence; elle s’est mis à dos tout le parlement, avec ses deux sous d’impôt, et aujourd’hui elle ose attaquer une bien plus grande puissance, la compagnie de Jésus. Elle y succombera; mais elle a des armes, et, avant de périr, elle se défendra.

47.

-Muy bien, señora; pero ¿qué tengo yo que ver con todo eso?

— Eh bien! madame, qu’y puis-je faire ?

48.

-Os lo voy a decir. El señor de Choiseul está medio reñido con el señor de Bernis, y ni uno ni otro saben a punto fijo lo que van a intentar. Bernis se va a marchar, y Choiseul ocupará su lugar; una palabra vuestra puede decidirlo todo.

— Je vais vous le dire. M. de Choiseul est à moitié brouillé avec M. de Bernis; ils ne sont sûrs, ni l’un ni l’autre, de ce qu’ils voudraient essayer. Bernis va s’en aller, Choiseul prendra sa place; un mot de vous peut en décider.

49.

-Decidme en qué forma, señora. Os lo ruego.

— En quelle façon, madame, je vous prie ?

50.

-Dejando contar vuestra visita del día pasado.

— En laissant raconter votre visite de l’autre jour.

51.

-¿Y qué relación puede haber entre mi visita, los jesuitas y el Parlamento?

— Quel rapport peut-il y avoir entre ma visite, les jésuites et le parlement ?

52.

-Escribid dos palabras, y la marquesa está perdida. Y estad seguro de que el mayor interés, el más vivo reconocimiento...

— Écrivez-moi un mot: la marquise est perdue. Et ne doutez pas que le plus vif intérêt, la plus entière reconnaissance…

53.

-Os ruego de nuevo que me perdonéis, señora, pero es una cobardía lo que me estáis pidiendo.

— Je vous demande encore bien pardon, madame, mais c’est une lâcheté que vous me demandez là.

54.

-¿Hay valentía en la política?

— Est-ce qu’il y a de la bravoure en politique ?

55.

- Yo no sé nada de todo esto. A madame de Pompadour se le cayó el abanico delante de mí, y, recogiéndoselo, se lo devolví. Me dio las gracias, y con la amabilidad que la distingue me permitió que yo a mi vez se las diese.

— Je ne me connais pas à tout cela. Madame de Pompadour a laissé tomber son éventail devant moi; je l’ai ramassé, je le lui ai rendu; elle m’a remercié, elle m’a permis, avec cette grâce qu’elle a, de la remercier à mon tour.

56.

-Vamos al grano, que el tiempo se pasa. Yo soy la condesa de Estrades; vos amáis a mi sobrina, mademoiselle d'Annebault..., y no tratéis de negarlo, porque sería inútil; solicitáis una plaza de oficial..., mañana mismo la obtendréis; y si Atenaida os gusta, no tardaréis en ser mi sobrino.

— Trêve de façons: le temps se passe : je me nomme la comtesse d’Estrades. Vous aimez mademoiselle d’Annebault, ma nièce; … ne dites pas non, c’est inutile; vous demandez un emploi de cornette,… vous l’aurez demain, et, si Athénaïs vous plaît, vous serez bientôt mon neveu.

57.

-¡Oh, señora! ¡Cuán bondadosa sois!

— Oh! madame, quel excès de bonté!

58.

-Pero hay que hablar.

— Mais il faut parler.

59.

-No, señora.

— Non, madame.

60.

-Había oído decir que amabais a mi sobrina.

— On m’avait dit que vous aimiez cette petite fille.

61.

-Todo lo más que se puede amar, señora; pero si alguna vez puedo declarar ante ella mi amor, es preciso que también pueda declarar mi honor.

— Autant qu’on peut aimer; mais si jamais mon amour peut s’avouer devant elle, il faut que mon honneur y soit aussi.

62.

-¡Qué terco sois, caballero! ¿Y es ésa vuestra última palabra?

— Vous êtes bien en têté, chevalier! Est-ce là votre dernière réponse ?

63.

-La última y la primera.

— C’est la dernière, comme la première.

64.

-¿Os negáis a entrar en la Guardia? ¿Rechazáis la mano de mi sobrina?

— Vous refusez d’entrer aux gardes ? Vous refusez la main de ma nièce ?

65.

-A ese precio, sí, señora.

— Oui, madame, si c’est à ce prix.

66.

Madame de Estrades lanzó al caballero una mirada penetrante y llena de curiosidad, yal no advertir luego en su rostro el menor signo de duda, alejose lentamente, perdiéndose entre la multitud.

Madame d’Estrades jeta sur le chevalier un regard perçant, plein de curiosité; puis, ne voyant sur son visage aucun signe d’hésitation, elle s’éloigna lentement et se perdit dans la foule.

67.

El caballero, que no podía entender nada de tan extraña aventura, fue a sentarse en un rincón de la galería.

Le chevalier, ne pouvant rien comprendre à cette singulière aventure, alla s’asseoir dans un coin de la galerie.

68.

-¿Qué pensará hacer esa mujer? -se decía-. Debe estar un poco loca. ¡Quiere trastornar el Estado por medio de una estúpida calumnia, y me propone que me deshonre para poder alcanzar la mano de su sobrina! ¡Pero Atenaida me rechazaría, o, si se prestaba a semejante intriga, sería yo quien la rechazaría a ella! ¡Cómo buscarle un perjuicio a esa buena marquesa, difamarla, calumniarla...! ¡Nunca, no; eso nunca!...

— Que pense faire cette femme? se disait-il; elle doit être un peu folle. Elle veut bouleverser l’État au moyen d’une sotte calomnie, et, pour mériter la main de sa nièce, elle me propose de me déshonorer! Mais Athénaïs ne voudrait plus de moi, ou, si elle se prêtait à une pareille intrigue, ce serait moi qui la refuserais! Quoi! tâcher de nuire à cette bonne marquise, la diffamer, la noircir; … jamais! non, jamais!

69.

Distraído, como de costumbre, iba probablemente el caballero a levantarse y a hablaren voz alta, cuando un dedito de color de rosa le tocó ligeramente en el hombro. Levantó los ojos y vio delante de él a las dos máscaras, vestidas con idéntico traje, que le habían abordado.

Toujours fidèle à ses distractions, le chevalier, très probablement, allait se lever et parler tout haut, lorsqu’un petit doigt, couleur de rose, lui loucha légèrement l’épaule. Il leva les yeux, et vit devant lui les deux masques pareils qui l’avaient arrêté.

70.

-¿Conque no queréis ayudarnos? -dijo una de las máscaras, disimulando la voz.

— Vous ne voulez donc pas nous aider un peu, dit l’un des masques, déguisant sa voix. 

71.

Pero aunque los dos trajes fuesen absolutamente iguales, y aunque pareciese todo perfectamente estudiado para que se confundiesen la una con la otra, el caballero no se engañó, pues ni la mirada ni el acento eran los mismos de antes.

Mais, bien que les deux costumes fussent tout à fait semblables, et que tout parût calculé pour donner le change, le chevalier ne s’y trompa point. Le regard ni l’accent n’étaient plus les mêmes.

72.

-¿Contestaréis, caballero?

— Répondrez-vous, monsieur ?

73.

-No, señora.

— Non, madame.

74.

-¿Escribiréis?

— Écrirez-vous ?

75.

-Tampoco.

— Pas davantage.

76.

-La verdad es que sois terco. Buenas noches, señor teniente.

— C’est vrai que vous êtes obstiné. Bonsoir, lieutenant.

77.

-¿Qué decís, señora?

— Que dites-vous, madame ?

78.

-Ahí va vuestro nombramiento y vuestro contrato matrimonial.

— Voilà votre brevet, et votre contrat de mariage.

79.

Y diciendo esto le arrojó el abanico.

Et elle lui jeta son éventail.

80.

Era éste el mismo que ya había recogido dos veces el caballero. Los amorcillos de Boucher jugueteaban en el pergamino, al lado del dorado nácar. No cabía duda alguna: era el abanico de madame de Pompadour.

C’était celui que le chevalier avait déjà ramassé deux fois. Les petits amours de Boucher se jouaient sur le parchemin, au milieu de la nacre dorée. Il n’y avait pas à en douter, c’était l’éventail de madame de Pompadour.

81.

-¡Oh, cielos! ¿Es posible, marquesa?

— Ô ciel! marquise, est-il possible ?…

82.

-Y tan posible -respondió alzando sobre su barbilla el encajito negro.

— Très possible, dit-elle, en soulevant, sur son menton, sa petite dentelle noire.

83.

-No sé cómo agradecer, señora...

— Je ne sais, madame, comment répondre…

84.

-Ni hace falta. Sois un galante caballero, y nos volveremos a ver, puesto que estáis entre nosotros. El rey os ha colocado bajo el estandarte blanco. Acordaos de que no hay mejor elocuencia para un solicitante que la de saber callar a tiempo... 

— Il n’est pas nécessaire. Vous êtes un galant homme, et nous nous reverrons, car vous êtes chez nous. Le roi vous a placé dans la cornette blanche. Souvenez-vous que, pour un solliciteur, il n’y a pas de plus grande éloquence que de savoir se taire à propos...

85.

Y dispensadnos -añadió, riendo y marchándose- si antes de concederos la mano de nuestra sobrina hemos tomado informes.

Et pardonnez-nous, ajouta-t-elle en riant et en s’enfuyant, si, avant de vous donner notre nièce, nous avons pris des renseignements.

86.

1853

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Alfred de Musset

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El lunar / La mouche

Capítulo 6

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4116

7961

1.

Solo, y hundido en un viejo sillón, allá en el fondo de su cuartito de la hostería del Sol, esperó el caballero, primero un día y luego dos, sin recibir la menor noticia.

Seul, plongé dans un vieux fauteuil, au fond de sa petite chambre, à l’auberge du Soleil, le chevalier attendit le lendemain, puis le surlendemain; point de nouvelles.

2.

-¡Extraña mujer! ¡Amable y autoritaria, buena y mala y tan terca como frívola! Me ha olvidado. ¡Oh desdicha! Tiene razón; ella lo puede todo y yo no soy nada.

— Singulière femme! douce et impérieuse, bonne et méchante, la plus frivole et la plus entêtée! Elle m’a oublié. Oh, misère! Elle a raison, elle peut tout, et je ne suis rien.

3.

Y, levantándose del sillón, siguió diciendo, mientras se paseaba por su cuarto:

Il s’était levé, et se promenait par la chambre.

4.

-No soy nada; no soy más que un pobre diablo. ¡Cuánta razón tenía mi padre! Está bien claro que la marquesa se ha burlado de mí; mientras yo la miraba, lo que le gustaba a ella era su propia belleza. ¡Bien lo ha gozado viendo en aquel espejo y en mis ojos el reflejo de sus encantos, que verdaderamente son incomparables! ¡Verdad es que sus ojos son pequeños, pero cuán graciosos! Y Latour, antes que Diderot, cogió, para hacer su retrato, el polvillo del ala de una mariposa. No es alta, pero ¡qué bonito cuerpo tiene! ¡Ay, señorita d'Annebault! ¡Ay, querida amiga! ¿Es posible que yo también os esté olvidando?

— Rien, non, je ne suis qu’un pauvre diable. Que mon père disait vrai! La marquise s’est moquée de moi; c’est tout simple, pendant que je la regardais, c’est sa beauté qui lui a plu. Elle a bien été aise de voir dans ce miroir et dans mes yeux le reflet de ses charmes, qui, ma foi, sont véritablement incomparables! Oui, ses yeux sont petits, mais quelle grâce! Et Latour, avant Diderot, a pris pour faire son portrait la poussière de l’aile d’un papillon. Elle n’est pas bien grande, mais sa taille est bien prise. — Ah ! mademoiselle d’Annebault! Ah! mon amie chérie! est-ce que moi aussi j’oublierais ?

5.

Dos o tres golpecitos secos dados en la puerta sacáronle de su tristeza.

Deux ou trois petits coups secs frappés sur la porte le réveillèrent de son chagrin.

6.

-¿Quién es?

— Qu’est-ce ?

7.

El huesudo ujier, todo vestido de negro y calzado con un par de magníficas medias de seda rellenas en las pantorrillas, entró y, haciendo un gran saludo, dijo:

L’homme osseux, tout de noir vêtu, avec une belle paire de bas de soie, qui simulaient des mollets absents, entra et fit un grand salut.

8.

-Caballero: esta noche hay baile de máscaras en la Corte, y la señora marquesa me envía para deciros que estáis invitado a él.

— Il y a ce soir, monsieur le chevalier, bal masqué à la cour, et madame la marquise m’envoie vous dire que vous êtes invité.

9.

-Está bien, señor; muchas gracias.

— Cela suffit, monsieur, grand merci.

10.

Apenas salió el ujier corrió el caballero a tocar la campanilla, y la misma sirvienta que tres días antes le había arreglado lo mejor que supo, le ayudó a ponerse el mismo traje bordado, esmerándose aún más en su trabajo.

Dès que l’homme osseux se fut retiré, le chevalier courut à la sonnette : la même servante qui, trois jours auparavant, l’avait accommodé de son mieux, l’aida à mettre le même habit pailleté, tâchant de l’accommoder mieux encore.

11.

Terminado el cual, se dirigió el joven a palacio, invitado esta vez y en apariencia más tranquilo; pero más inquieto y menos atrevido que cuando dio su primer paso en aquel mundo para él desconocido.

Après quoi le jeune homme s’achemina vers le palais, invité cette fois et plus tranquille en apparence, mais plus inquiet et moins hardi que lorsqu’il avait fait le premier pas dans ce monde encore inconnu de lui.

12.

Casi tan aturdido como la primera vez por todos los esplendores de Versalles, que aquella noche no estaba desierto, vagaba el caballero por la galería principal, mirando a todas partes e intentando averiguar para qué había ido allí; pero nadie parecía pensar en él. Al cabo de una hora de aburrimiento, pensaba marcharse, cuando dos máscaras exactamente iguales, que estaban sentadas en un diván, le detuvieron al pasar. Una de ellas le apuntó con el dedo como si tuviera una pistola; la otra se levantó y, dirigiéndose a él, le dijo, cogiéndose descuidadamente de su brazo:

Étourdi, presque autant que la première fois, par toutes les splendeurs de Versailles, qui, ce soir-là, n’était pas désert, le chevalier marchait dans la grande galerie, regardant de tous les côtés, tâchant de savoir pourquoi il était là; mais personne ne semblait songer à l’aborder. Au bout d’une heure, il s’ennuyait et allait partir, lorsque deux masques, exactement pareils, assis sur une banquette, l’arrêtèrent au passage. L’un des deux le visa du doigt, comme s’il eût tenu un pistolet; l’autre se leva et vint à lui :

13.

-Parece, caballero, que estáis en buena relación con nuestra marquesa.

— Il paraît, monsieur, lui dit le masque, en lui prenant le bras nonchalamment, que vous êtes assez bien avec notre marquise.

14.

-Perdón, señora; pero ¿de quién habláis?

— Je vous demande pardon, madame, mais de qui parlez-vous ?

15.

-Demasiado lo sabéis.

— Vous le savez bien.

16.

-No os entiendo.

— Pas le moins du monde.

17.

-¡Oh, ya lo creo!

— Oh! si fait.

18.

-En absoluto.

— Point du tout.

19.

-Pero si lo sabe toda la Corte.

— Toute la cour le sait.

20.

-Yo no pertenezco a ella.

— Je ne suis pas de la cour.

21.

-Os hacéis el tonto. Os repito que se sabe.

— Vous faites l’enfant. Je vous dis qu’on le sait.

22.

-Es posible, señora; pero yo lo ignoro.

— Cela se peut, madame, mais je l’ignore.

23.

-Supongo que no ignoraréis que anteayer se cayó un paje de su caballo junto a la verja del Trianón. ¿No estabais, por azar, presente?

— Vous n’ignorez pas, cependant, qu’avant-hier un page est tombé de cheval à la grille de Trianon. N’étiez-vous pas là, par hasard ?

24.

-Sí, señora.

— Oui, madame.

25.

-¿Y no le ayudasteis a levantarse?

— Ne l’avez-vous pas aidé à se relever ?

26.

-Sí, señora.

— Oui, madame.

27.

-¿Y no entrasteis en el palacio?

— Et n’êtes-vous pas entré au château ?

28.

-Indudablemente.

— Sans doute.

29.

-¿Y no os dieron un papel?

— Et ne vous a-t-on pas donné un papier ?

30.

-Ciertamente.

— Oui, madame.

31.

-¿Y no se lo llevaste al rey?

— Et ne l’avez-vous pas porté au roi ?

32.

- Ciertamente.

— Assurément.

33.

-El rey no estaba en el Trianón: estaba de caza; la marquesa estaba sola..., ¿no es verdad?

— Le roi n’était pas à Trianon; il était à la chasse, la marquise était seule,… n’est-ce pas ?

34.

-Sí, señora.

— Oui, madame.

35.

-Acababa de levantarse y apenas si estaba vestida. Sólo tenía, según se dice, un gran peinador.

— Elle venait de se réveiller; elle était à peine vêtue, excepté, à ce qu’on dit, d’un grand peignoir.

36.

-Las gentes, a quien no se les puede impedir que hablen, dicen todo lo que se les ocurre.

— Les gens qu’on ne peut pas empêcher de parler disent ce qui leur passe par la tête.

37.

-Muy bien; pero parece ser que entre la marquesa y vos se cruzó una mirada que no le disgustó a ella.

— Fort bien, mais il paraît qu’il a passé entre sa tête et la vôtre un regard qui ne l’a pas fâchée.

38.

-¿Qué queréis decir con eso, señora?

— Qu’entendez-vous par là, madame ?

39.

-Que no le habéis disgustado.

— Que vous ne lui avez pas déplu.

40.

-No entiendo nada de eso, señora; pero me desesperaría que una benevolencia tan amable y tan extraña, que yo no esperaba y que me ha llegado al fondo del corazón, pudiera motivar falsas interpretaciones.

— Je n’en sais rien, et je serais au désespoir qu’une bienveillance si douce et si rare, à laquelle je ne m’attendais pas, qui m’a touché jusqu’au fond du cœur, pût devenir la cause d’un mauvais propos.

41.

-Pronto os acaloráis, caballero; cualquiera diría que ibais a desafiar a toda la Corte; pero no acabaréis nunca de matar a tanta gente.

— Vous prenez feu bien vite, chevalier; on croirait que vous allez provoquer toute la cour; vous ne finirez jamais de tuer tant de monde.

42.

-Pero, señora, si ese paje se cayó y si yo llevé su mensaje... Permitidme preguntaros por qué se me interroga.

— Mais, madame, si ce page est tombé, et si j’ai porté son message… Permettez-moi de vous demander pourquoi je suis interrogé.

43.

La máscara le apretó el brazo y le dijo:

Le masque lui serra le bras et lui dit :

44.

-Escuchadme, caballero.

— Monsieur, écoutez.

45.

-Cuanto gustéis, señora.

— Tout ce qui vous plaira, madame.

46.

-Veréis de qué se trata. El rey no está ya enamorado de la marquesa, ni nadie cree que lo haya estado nunca. Ella acaba de cometer una imprudencia: se ha puesto por montera al Parlamento con el asunto de los dos sueldos de impuesto, y ahora se atreve a atacar a una potencia aun mayor: a la Compañía de Jesús. Sucumbirá en la lucha; pero tiene armas, y, antes de perecer, se defenderá.

— Voici à quoi nous pensons, maintenant. Le roi n’aime plus la marquise, et personne ne croit qu’il l’ait jamais aimée. Elle vient de commettre une imprudence; elle s’est mis à dos tout le parlement, avec ses deux sous d’impôt, et aujourd’hui elle ose attaquer une bien plus grande puissance, la compagnie de Jésus. Elle y succombera; mais elle a des armes, et, avant de périr, elle se défendra.

47.

-Muy bien, señora; pero ¿qué tengo yo que ver con todo eso?

— Eh bien! madame, qu’y puis-je faire ?

48.

-Os lo voy a decir. El señor de Choiseul está medio reñido con el señor de Bernis, y ni uno ni otro saben a punto fijo lo que van a intentar. Bernis se va a marchar, y Choiseul ocupará su lugar; una palabra vuestra puede decidirlo todo.

— Je vais vous le dire. M. de Choiseul est à moitié brouillé avec M. de Bernis; ils ne sont sûrs, ni l’un ni l’autre, de ce qu’ils voudraient essayer. Bernis va s’en aller, Choiseul prendra sa place; un mot de vous peut en décider.

49.

-Decidme en qué forma, señora. Os lo ruego.

— En quelle façon, madame, je vous prie ?

50.

-Dejando contar vuestra visita del día pasado.

— En laissant raconter votre visite de l’autre jour.

51.

-¿Y qué relación puede haber entre mi visita, los jesuitas y el Parlamento?

— Quel rapport peut-il y avoir entre ma visite, les jésuites et le parlement ?

52.

-Escribid dos palabras, y la marquesa está perdida. Y estad seguro de que el mayor interés, el más vivo reconocimiento...

— Écrivez-moi un mot: la marquise est perdue. Et ne doutez pas que le plus vif intérêt, la plus entière reconnaissance…

53.

-Os ruego de nuevo que me perdonéis, señora, pero es una cobardía lo que me estáis pidiendo.

— Je vous demande encore bien pardon, madame, mais c’est une lâcheté que vous me demandez là.

54.

-¿Hay valentía en la política?

— Est-ce qu’il y a de la bravoure en politique ?

55.

- Yo no sé nada de todo esto. A madame de Pompadour se le cayó el abanico delante de mí, y, recogiéndoselo, se lo devolví. Me dio las gracias, y con la amabilidad que la distingue me permitió que yo a mi vez se las diese.

— Je ne me connais pas à tout cela. Madame de Pompadour a laissé tomber son éventail devant moi; je l’ai ramassé, je le lui ai rendu; elle m’a remercié, elle m’a permis, avec cette grâce qu’elle a, de la remercier à mon tour.

56.

-Vamos al grano, que el tiempo se pasa. Yo soy la condesa de Estrades; vos amáis a mi sobrina, mademoiselle d'Annebault..., y no tratéis de negarlo, porque sería inútil; solicitáis una plaza de oficial..., mañana mismo la obtendréis; y si Atenaida os gusta, no tardaréis en ser mi sobrino.

— Trêve de façons: le temps se passe : je me nomme la comtesse d’Estrades. Vous aimez mademoiselle d’Annebault, ma nièce; … ne dites pas non, c’est inutile; vous demandez un emploi de cornette,… vous l’aurez demain, et, si Athénaïs vous plaît, vous serez bientôt mon neveu.

57.

-¡Oh, señora! ¡Cuán bondadosa sois!

— Oh! madame, quel excès de bonté!

58.

-Pero hay que hablar.

— Mais il faut parler.

59.

-No, señora.

— Non, madame.

60.

-Había oído decir que amabais a mi sobrina.

— On m’avait dit que vous aimiez cette petite fille.

61.

-Todo lo más que se puede amar, señora; pero si alguna vez puedo declarar ante ella mi amor, es preciso que también pueda declarar mi honor.

— Autant qu’on peut aimer; mais si jamais mon amour peut s’avouer devant elle, il faut que mon honneur y soit aussi.

62.

-¡Qué terco sois, caballero! ¿Y es ésa vuestra última palabra?

— Vous êtes bien en têté, chevalier! Est-ce là votre dernière réponse ?

63.

-La última y la primera.

— C’est la dernière, comme la première.

64.

-¿Os negáis a entrar en la Guardia? ¿Rechazáis la mano de mi sobrina?

— Vous refusez d’entrer aux gardes ? Vous refusez la main de ma nièce ?

65.

-A ese precio, sí, señora.

— Oui, madame, si c’est à ce prix.

66.

Madame de Estrades lanzó al caballero una mirada penetrante y llena de curiosidad, yal no advertir luego en su rostro el menor signo de duda, alejose lentamente, perdiéndose entre la multitud.

Madame d’Estrades jeta sur le chevalier un regard perçant, plein de curiosité; puis, ne voyant sur son visage aucun signe d’hésitation, elle s’éloigna lentement et se perdit dans la foule.

67.

El caballero, que no podía entender nada de tan extraña aventura, fue a sentarse en un rincón de la galería.

Le chevalier, ne pouvant rien comprendre à cette singulière aventure, alla s’asseoir dans un coin de la galerie.

68.

-¿Qué pensará hacer esa mujer? -se decía-. Debe estar un poco loca. ¡Quiere trastornar el Estado por medio de una estúpida calumnia, y me propone que me deshonre para poder alcanzar la mano de su sobrina! ¡Pero Atenaida me rechazaría, o, si se prestaba a semejante intriga, sería yo quien la rechazaría a ella! ¡Cómo buscarle un perjuicio a esa buena marquesa, difamarla, calumniarla...! ¡Nunca, no; eso nunca!...

— Que pense faire cette femme? se disait-il; elle doit être un peu folle. Elle veut bouleverser l’État au moyen d’une sotte calomnie, et, pour mériter la main de sa nièce, elle me propose de me déshonorer! Mais Athénaïs ne voudrait plus de moi, ou, si elle se prêtait à une pareille intrigue, ce serait moi qui la refuserais! Quoi! tâcher de nuire à cette bonne marquise, la diffamer, la noircir; … jamais! non, jamais!

69.

Distraído, como de costumbre, iba probablemente el caballero a levantarse y a hablaren voz alta, cuando un dedito de color de rosa le tocó ligeramente en el hombro. Levantó los ojos y vio delante de él a las dos máscaras, vestidas con idéntico traje, que le habían abordado.

Toujours fidèle à ses distractions, le chevalier, très probablement, allait se lever et parler tout haut, lorsqu’un petit doigt, couleur de rose, lui loucha légèrement l’épaule. Il leva les yeux, et vit devant lui les deux masques pareils qui l’avaient arrêté.

70.

-¿Conque no queréis ayudarnos? -dijo una de las máscaras, disimulando la voz.

— Vous ne voulez donc pas nous aider un peu, dit l’un des masques, déguisant sa voix. 

71.

Pero aunque los dos trajes fuesen absolutamente iguales, y aunque pareciese todo perfectamente estudiado para que se confundiesen la una con la otra, el caballero no se engañó, pues ni la mirada ni el acento eran los mismos de antes.

Mais, bien que les deux costumes fussent tout à fait semblables, et que tout parût calculé pour donner le change, le chevalier ne s’y trompa point. Le regard ni l’accent n’étaient plus les mêmes.

72.

-¿Contestaréis, caballero?

— Répondrez-vous, monsieur ?

73.

-No, señora.

— Non, madame.

74.

-¿Escribiréis?

— Écrirez-vous ?

75.

-Tampoco.

— Pas davantage.

76.

-La verdad es que sois terco. Buenas noches, señor teniente.

— C’est vrai que vous êtes obstiné. Bonsoir, lieutenant.

77.

-¿Qué decís, señora?

— Que dites-vous, madame ?

78.

-Ahí va vuestro nombramiento y vuestro contrato matrimonial.

— Voilà votre brevet, et votre contrat de mariage.

79.

Y diciendo esto le arrojó el abanico.

Et elle lui jeta son éventail.

80.

Era éste el mismo que ya había recogido dos veces el caballero. Los amorcillos de Boucher jugueteaban en el pergamino, al lado del dorado nácar. No cabía duda alguna: era el abanico de madame de Pompadour.

C’était celui que le chevalier avait déjà ramassé deux fois. Les petits amours de Boucher se jouaient sur le parchemin, au milieu de la nacre dorée. Il n’y avait pas à en douter, c’était l’éventail de madame de Pompadour.

81.

-¡Oh, cielos! ¿Es posible, marquesa?

— Ô ciel! marquise, est-il possible ?…

82.

-Y tan posible -respondió alzando sobre su barbilla el encajito negro.

— Très possible, dit-elle, en soulevant, sur son menton, sa petite dentelle noire.

83.

-No sé cómo agradecer, señora...

— Je ne sais, madame, comment répondre…

84.

-Ni hace falta. Sois un galante caballero, y nos volveremos a ver, puesto que estáis entre nosotros. El rey os ha colocado bajo el estandarte blanco. Acordaos de que no hay mejor elocuencia para un solicitante que la de saber callar a tiempo... 

— Il n’est pas nécessaire. Vous êtes un galant homme, et nous nous reverrons, car vous êtes chez nous. Le roi vous a placé dans la cornette blanche. Souvenez-vous que, pour un solliciteur, il n’y a pas de plus grande éloquence que de savoir se taire à propos...

85.

Y dispensadnos -añadió, riendo y marchándose- si antes de concederos la mano de nuestra sobrina hemos tomado informes.

Et pardonnez-nous, ajouta-t-elle en riant et en s’enfuyant, si, avant de vous donner notre nièce, nous avons pris des renseignements.

86.

1853

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