Mientras que el caballero se desconsolaba de esta manera, vio llegar una bella dama de gracioso y elegante porte. Vestida de blanco, muy sencilla, sin joyas ni encajes, con una rosa única sobre el pelo. Daba el brazo a un señor muy emperejilado, tout a l'ambre, como dice Voltaire, y le hablaba en voz baja, tapándose con el abanico. Y quiso el azar que, hablando y riendo, se le escapase el abanico y cayese bajo un sillón, delante precisamente de nuestro caballero, el cual precipitose inmediatamente a recogerlo; y como pusiese para ello la rodilla en tierra, le pareció la joven dama tan encantadora, que le devolvió el abanico sin levantar del suelo la rodilla. Detúvose la dama, sonriose, y siguió su camino, después de darle las gracias con un ligero movimiento de cabeza; pero si la mirada que lanzó al caballero hizo latir su corazón, sin motivo alguno al parecer, el motivo existía, porque aquella damita era la chiquilla d'Étioles, como la llamaban los descontentos, mientras que los demás, al mencionarla, la llamaban «la Marquesa», como si dijesen «la Reina».
Pendant que le chevalier se désolait ainsi, il vit entrer une jeune dame assez jolie, d’un air plein de grâce et de finesse; elle était vêtue fort simplement, d’une robe blanche, sans diamants ni broderies, avec une rose sur l’oreille. Elle donnait la main à un seigneur tout à l’ambre, comme dit Voltaire, et lui parlait tout bas derrière son éventail. Or le hasard voulut qu’en causant, en riant et en gesticulant, cet éventail vint à lui échapper et à tomber sous un fauteuil, précisément devant le chevalier. Il se précipita aussitôt pour le ramasser, et comme, pour cela, il avait mis un genou en terre, la jeune dame lui parut si charmante, qu’il lui présenta l’éventail sans se relever. Elle s’arrêta, sourit et passa, remerciant d’un léger signe de tête; mais, au regard qu’elle avait jeté sur le chevalier, il sentit battre son cœur sans savoir pourquoi. — Il avait raison. — Cette jeune dame était la petite d’Étioles, comme l’appelaient encore les mécontents, tandis que les autres, en parlant d’elle, disaient « la Marquise » comme on dit « la Reine ».